"New Horizons est comme une machine à remonter
le temps, qui nous ramène à la naissance du système solaire. Nous
assistons à une représentation physique du début de la formation
planétaire, figée dans le temps", a déclaré Jeff Moore,
responsable de l'équipe de géologie et géophysique de New Horizons.
"Etudier Ultima Thule nous aide à comprendre comment se forment
les planètes, celles de notre système solaire et celles en orbite
autour des autres étoiles de notre galaxie."
Mais surtout, les premières images enregistrées
peu de temps auparavant par la caméra d'imagerie visuelle
multispectrale (MVIC), depuis une distance de 137.000 kilomètres,
obtenue en combinant les canaux infrarouge, rouge et bleu, met en
évidence une surface rougeâtre inattendue, qui s'étend à toute la
surface de l'objet, excepté au niveau de la jointure. Et on ne peut
que faire le rapprochement avec
Oumuamua, le seul et unique objet
interstellaire jamais détecté, qui a traversé notre Système Solaire
il y a peu et dont la surface, même si elle n'a jamais pu être
détaillée en raison de son éloignement, montre une teinte similaire.
Les données et images transmises par New
Horizons continueront à s'affiner et à présenter de plus en plus de
détails au fil des jours. Bien qu'enregistrées à bord de la sonde,
la lenteur des transmissions en raison de la distance (environ 200
bits/seconde) en rendent la durée d'envoi extrêmement longue,
plusieurs mois étant nécessaires à leur réception complète, environ
20 mois en y comprenant les redondances.
Jean
Etienne
Sources principales :
New
Horizons - NASA's Mission to Pluto and the Kuiper Belt.
Voir aussi, sur notre site :
Alea Jacta Est pour New
Horizons, à six milliards de kilomètres (19 décembre 2018)
Ultima Thule, un mystère à
résoudre (27 décembre 2018)
Mission réussie et premiers résultats pour
New Horizons (1er janvier 2019) |