Cela fait 20 ans que Véronique Dehant,
spatiologue à l'UCLouvain et à l'Observatoire royal de Belgique,
travaille sur la compréhension du noyau (centre) de la Terre. D'ici
quelques mois, elle pourra compléter ses recherches par l'étude du
cœur de Mars, grâce à la mission ExoMars. L'objectif de cette
mission ? Récolter des données de radioscience martienne et analyser
la rotation de la planète, pour mieux comprendre l'intérieur de la
planète rouge et, ainsi, déterminer l'évolution de la viabilité
possible (ou non) sur Mars. Au final, pour Véronique Dehant, "cette
recherche UCLouvain est une brique de plus dans la construction du
mur de la compréhension spatiale".
Une plateforme et un robot sur Mars
Concrètement, la mission
ExoMars, menée conjointement par l'ESA
(agence spatiale européenne) et ROSCOSMOS (agence spatiale russe),
enverra le 25 juillet 2020, une plateforme ainsi qu'un robot sur la
planète rouge.Le robot permettra de récolter des échantillons du
sous-sol de Mars (système de forage à quelques mètres). Etant une
planète monoplaque, sa surface n'est pas recyclée (comme c'est le
cas pour la Terre) : toute son histoire est donc inscrite à sa
surface... un trésor d'informations pour les scientifiques qui
peuvent remonter dans le passé de Mars et du système solaire. Quant à la plateforme, elle abritera deux instruments européens dont
un développé en Belgique, le LaRa (Lander Radioscience), dont
Véronique Dehant est responsable.
Son but ? Déterminer si le noyau
de Mars est liquide ou solide. Comment ? Les noyaux des planètes
étant physiquement inaccessibles, les scientifiques utiliseront les
signaux électromagnétiques envoyés depuis la Terre vers LaRa et
renvoyés par le même instrument vers la Terre (grâce à des antennes
elles-mêmes conçues à
l'UCLouvain). L'analyse de ces signaux permettra de comprendre les
rotations et orientations de Mars et, in fine, la nature du noyau de
la planète rouge.
Jean Etienne
Source principale :
UCLouvain researcher makes the heart of Mars speak. UCLouvain.
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