L'utilisation du SLS pour le lancement d'Orion
vers la Lune n'est pas encore officielle, la NASA ne devant en
pendre la décision que d'ici quelques semaines. Même si l'agence
opte pour une fusée construction privée pour EM-1, elle envisage
toujours cependant d'utiliser SLS pour ses futures missions Orion, a
précisé Bridenstine.
Il est cependant à noter que la proposition de
budget de la Maison Blanche pour 2020 a aussi différé le financement
de la version améliorée du SLS, connue sous le nom de Block 1B, que
la NASA envisageait d'utiliser pour le lancement des composants de
la nouvelle station spatiale lunaire, le Lunar Orbital
Platform-Gateway, que des astronautes devraient pouvoir visiter
d'ici le milieu des années 2020. Au lieu de cela, le budget tel que
proposé suggère à la NASA d'envisager aussi l'utilisation de
lanceurs commerciaux pour assembler cette passerelle lunaire.
Une telle décision pourrait aussi être
symptomatique de l'état de la technologie spatiale et de son
évolution, en mettant face-à-face la NASA et le secteur privé. La
première, acteur historique de la conquête spatiale concevant ses
fusées "jetables" selon le même modèle et les mêmes procédés qu'à
l'époque d'Apollo au sein d'une entreprise lourdement hiérarchisée,
et la jeune SpaceX, pilotée par Elon Musk dont les décisions ne sont
pas dépendantes d'une lourde hiérarchie, et dont les lanceurs
récupérables et réutilisables constituent déjà une avancée
technologique que ses concurrents s'avèrent encore, et pour
longtemps, incapables de reproduire.
Jean Etienne
Sources principales :
Explore NASA’s Moon to Mars Plans.
NASA Explores with Space Launch System. |