Une nouvelle étude effectuée par l'UCL
(University College London) révèle que depuis l'an 1500,
l'introduction d'espèces exotiques a été responsable de 126
extinctions, soit 13% du nombre total étudié.
Les résultats de cette recherche universitaire,
publiés aujourd'hui dans
Frontiers in Ecology and the Environment ,
se basent sur les données de la Liste rouge de l'UICN 2017 sur le
nombre total d'espèces considérées comme s'étant éteintes à
l'échelle mondiale depuis 1500.
Sur 953 extinsctions répertoriées à l'échelle
mondiale, l'introduction d'espèces exotiques se révèle la cause
principale de leur disparition pour 300 d'entre elles, et pour 126,
la cause exclusive.
Au total, pour 261 espèces animales sur 782
(33,4%) et 39 espèces végétales sur 153 (25,5%) les espèces
exotiques ont constitué un facteur d'extinction, contre
respectivement 2,7% des extinctions animales et à 4,6% des
extinctions végétales suite à la concurrence d'espèces indigènes.
"Certaines personnes ont suggéré que les
espèces exotiques n'étaient pas plus susceptibles que les espèces
indigènes de provoquer la disparition d'espèces dans l'actuelle
crise d'extinction mondiale, mais notre analyse montre que les
espèces exotiques posent bien plus de problèmes à cet égard", a
déclaré le chercheur principal, le professeur Tim Blackburn (UCL
Biosciences). "Notre étude fournit un nouvel ensemble de
preuves montrant que l'origine biogéographique d'une espèce est
importante pour son impact. L'invasion d'une espèce étrangère suffit
souvent à provoquer la disparition d'une espèce indigène, alors que
nous n'avons trouvé aucune preuve d'une telle causalité dans le cas de l'arrivée
d'espèces indigènes."
La liste rouge de l'UICN identifie 12 grandes
catégories de facteurs d'extinction, notamment les espèces
exotiques, les espèces indigènes, l'utilisation des ressources
biologiques (chasse et récolte) et l'agriculture. Les espèces
exotiques se classent au premier rang des facteurs d'extinctions
animales, loin devant le deuxième facteur, et l'utilisation des
ressources biologiques, qui représente 18,8% des causes d'extinctions.
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