| Cependant, les scientifiques restent 
			circonspects sur le sujet. En effet, certains processus abiotiques 
			peuvent également générer du méthane, comme la réaction provenant du 
			contact d'eau chaude avec certains types de roches. Et même si le 
			méthane observé sur Mars est biogénique, les créatures qui l'ont 
			créé pourraient être mortes depuis longtemps. Les scientifiques 
			n'écartent pas la possibilité que les panaches de méthane de la 
			planète rouge proviennent de gaz piégé sous la surface depuis un 
			temps indéterminé. A la recherche de l'ADN Deux nouvelles missions devraient décoller 
			pour Mars en 2020, de la NASA et de l'ESA, dédiées à la recherche de 
			signes d'une vie passée sur la Planète rouge. Mais certains 
			chercheurs poussent à élargir la chasse à la vie martienne 
			existante. L'un d'entre eux est le biologiste moléculaire Gary 
			Ruvkun, basé à l'Hôpital général du Massachusetts et à la faculté de 
			médecine de Harvard. Ruvkun est l'un des trois principaux 
			chercheurs du projet SETG (Search for Extra-Terrestrial Genomes), 
			qui développe un instrument permettant de détecter la vie passée ou 
			présente sur base de la détection d'ADN ou d'ARN sur Mars, mais 
			aussi sur d'autres mondes extraterrestres. Celui-ci faisait aussi 
			partie du groupe de discussion Breakthrough Discuter avec Finney et 
			plusieurs autres chercheurs. Il a également prononcé un discours 
			lors de la conférence, exposant les arguments en faveur de 
			l’installation de l’instrument SETG sur les futurs rovers de Mars et 
			autres explorateurs robotiques. Le chercheur justifie cette orientation par 
			l'hypothèse de la panspermie, qui suggère que la vie se soit 
			largement répandue dans le Système solaire, et peut-être dans la 
			galaxie, par des moyens naturels… ou même artificiels. En effet, 
			s'il est parfaitement possible que la vie terrestre ait eu une 
			origine étrangère, il y a de fortes chances pour qu'elle se soit 
			épanouie de la même façon sur Mars. Ruvkun considère la panspermie 
			comme très probable ; au cours de sa conférence, il s'est même 
			décrit comme un "fanatique religieux" de cette idée. Ruvkun a cité 
			comme preuve à l'appui l'émergence très précoce de l'ATP synthase, 
			l'enzyme qui fabrique l'adénosine triphosphate, une molécule de 
			stockage d'énergie. 
				
					| L'ATP synthase est un complexe 
					protéique enzymatique qui se trouve dans les crêtes 
					mitochondriales, la membrane des thylakoïdes, et la membrane 
					plasmique des bactéries et des archées. Le rôle de cette 
					protéine membranaire est de synthétiser l'adénosine 
					triphosphate (ATP) à partir du gradient électrochimique de 
					protons entretenu par la chaîne respiratoire et d'adénosine 
					diphosphate (ADP), ainsi que de phosphate inorganique, selon 
					la réaction suivante : 
 ADP + Pi → ATP.
 
 Les ATP synthases, parfois appelées « sphères pédonculées », 
					constituent 15 % de la masse protéique de la membrane 
					mitochondriale. Elles peuvent être considérés comme de 
					véritables turbines (ou moteurs) moléculaires. Elles sont 
					indispensables à la vie des organismes car l'ATP produit 
					constitue la « monnaie énergétique » des cellules.
 |  L'ATP synthase remonte à la base de l'arbre de 
			la vie sur Terre, ce qui signifie que cette molécule complexe était 
			déjà opérationnelle il y a environ 4 milliards d'années, a déclaré 
			Ruvkun. "Ce n'est pas juste que la vie s'est mise à travailler," 
			a-t-il déclaré. "C'est comme si cela devait entrer en action très 
			rapidement, et c'est pourquoi la théorie de la panspermie est si 
			attrayante." Si la panspermie se confirme, toutes les formes de 
			vie que nous découvrirons sur Mars, ou n'importe où ailleurs dans 
			notre Système solaire, seront probablement liées à nous, raisonnent 
			Ruvkun et d'autres chercheurs. C'est-à-dire que de tels organismes 
			utiliseront l'ADN ou l'ARN comme molécule génétique, ce qui devrait 
			devenir la voie royale des généticiens dans la recherche de la vie 
			extraterrestre. "Ce serait vraiment idiot de ne pas s'orienter 
			dans la recherche d'ADN sur Mars", martèle Ruvkun. Jean 
			Etienne Sources principales : 
			
			Could There Be Life on Mars Today ? Space.com, 9 mai 2019.The 6 Most Likely Places to Find Alien Life. 16 mai 2012.
 7 Biggest Mysteries of Mars. 18 mai 2016.
 7 Theories on the Origin of Life. 24 mars 2016.
 |