Une inspection effectuée depuis une caméra
portée par le bras robotique Canadarm2 a révélé la présence de
centaines de micro-cratères à la surface du module européen Columbus, provoqués par des débris
de moins de 1 millimètre, qui ne l'ont toutefois pas perforé.
Occupée de manière continue depuis 2000, la
Station Spatiale Internationale (ISS) accueille généralement un
équipage de trois ou six astronautes qui y séjournent durant six
mois. Le plus ancien module, Zarya, a été mis en orbite en 1998,
tandis que Columbus, la partie européenne, a rejoint l'ensemble en
2008.
Il existe un risque permanent, mais faible,
que des débris spatiaux ou des météorites puissent percuter la
station et provoquer une fuite d'atmosphère, provoquant une
dépressurisation. Cela n'est jamais arrivé, et si une telle alerte
s'était bien produite en 2018, sa cause avait rapidement été imputée
à une perforation dans la paroi d'un vaisseau Soyouz qui y était
amarré, dont l'origine remontait à son assemblage au sol ou à des
tests préalables au vol.
Afin de mieux caractériser le risque, les
ingénieurs de l'ESA (Agence Spatiale Européenne) ont programmé deux
analyses du module Columbus en septembre 2018, ce qui n'avait jamais
été fait auparavant. Deux numérisations effectuées au moyen de la
caméra équipant le bras robotique Canadarm2, qui ont permis de
découvrir plusieurs centaines de micro-impacts, générés en grande
partie par de minuscules débris artificiels ou naturels de moins de
1 millimètre. Ceux-ci n'inquiètent pourtant pas les enquêteurs de
l'ESA, car le danger réside plutôt dans les débris d'au moins 1
centimètre, qui pourraient endommager la station.
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