Les scientifiques pensent que cette
particularité unique est le résultat de l'axe de rotation d'Uranus,
incliné à 97,8°. En effet, durant l'été, le Soleil darde ses rayons
directement sur le pôle nord de la planète et ne se couche jamais.
Uranus approche actuellement du milieu de la saison estivale de son
hémisphère nord et cette calotte nuageuse pourrait s'être formée du
fait des changements saisonniers du flux atmosphérique.
A proximité de cette calotte peut être observé
un vaste nuage de méthane et de glace, parfois suffisamment brillant
pour être photographié par des astronomes amateurs. Une étroite
bande de nuages entoure la planète au nord de l'équateur, dont le
confinement dans une forme aussi mince demeure un mystère.
Uranus et Neptune sont classées comme planètes
géantes gazeuses. Elles sont dépourvues de surface solide, mais
plutôt constituées de couches d'hydrogène et d'hélium entourant un
intérieur riche en eau, entourant probablement lui-même un noyau
rocheux. Le méthane atmosphérique absorbe la lumière rouge mais
permet à la lumière bleu-vert de se disperser dans l'espace, donnant
à chaque planète une teinte cyan.
Ces images ont été fournies par le programme
OPAL (Outer
Planet Atmospheres Legacy), un projet à long terme dirigé par Amy
Simon du Centre de vol spatial Goddard de la NASA à Greenbelt, dans
le Maryland, qui consiste à photographier chaque planète extérieure
de notre Système solaire au moment où elles sont au plus proche de
la Terre afin d'en étudier les changements saisonniers, ainsi que de
capturer des évènements relativement transitoires, tels l'apparition
du vortex de Neptune.
Tout comme les météorologues ne peuvent
prédire le temps qu'il fait sur la Terre en étudiant quelques
instantanés, les astronomes ne peuvent suivre les tendances
atmosphériques sur les planètes du système solaire sans observations
répétées régulières. Les astronomes espèrent que la surveillance à
long terme des planètes extérieures par Hubble les aidera à résoudre
les mystères qui persistent à propos de ces mondes lointains.
L'analyse de la météo sur ces mondes aidera également les
scientifiques à mieux comprendre la diversité et les similitudes des
atmosphères des planètes du système solaire, y compris la Terre.
Jean
Etienne
Sources principales :
Hubble Reveals Dynamic Atmospheres of Uranus, Neptune. Nasa,
centre Goddard, 7 février 2019.
Outer Planet
Atmospheres Legacy (OPAL). Mikulski Archive for Space
Telescopes.
Uranus, site de la Nasa.
Neptune,
site de la Nasa.
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