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7 janvier 2019 |
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Chang'e-4,
Queqiao et Longjian, des images spectaculaires |
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Positionné sur le Point de Lagrange L2 à 65.000
kilomètres de la Lune, le satellite-relais Queqiao assure les
transmissions radio entre l'atterrisseur Chang'e-4, dont
l'emplacement sur la face cachée de la Lune le rend invisible depuis
la Terre. Mais pas que… Lancé le 21 mai
2018 par une fusée Longue Marche 4C tirée depuis la base de
lancement de Xichang, Queqiao (鹊桥) est un petit satellite de 425 kg
qui utilise une plateforme CAST-100 de son constructeur l'Académie
chinoise de technologie spatiale (CAST). La plateforme est
stabilisée 3 axes et son énergie est fournie par des panneaux
solaires. La propulsion est assurée par 4 petits moteurs brûlant de
l'hydrazine d'une poussée de 130 Newtons. Sa charge utile principale
est son émetteur-récepteur radio. Celui-ci dispose de 4 canaux en
bande X pour les liaisons avec les engins posés sur le sol lunaire
(débit 256 kilobits/seconde) et d'un canal en bande S pour la
transmission des données vers la Terre (débit 2 gigabits/seconde).
Il utilise une antenne parabolique de 4,2 mètres de diamètre qui est
déployée en orbite.
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Vue imprenable de
la Terre et de la Lune depuis le satellite relais Queqiao,
positionné sur le point de Lagrange L2 à 65.000 kilomètres de la
Lune. Crédit : CNSA. |
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Le satellite emporte également le Netherlands
Chinese Low-Frequency Explorer (NCLE), un instrument scientifique
néerlandais développé par ASTRON, qui doit permettre de recevoir les
émissions radio basse fréquence générées au moment de l'apparition
des premières étoiles et les premières galaxies quelques centaines
de millions d'années après le Big Bang.
Ces observations se font dans des fréquences inférieures à 30 MHz,
très mal reçues depuis la surface de la Terre car l'atmosphère y
fait écran. Elles sont perceptibles depuis l'orbite terrestre, mais
de nombreuses interférences radio compliquent le travail des
scientifiques. Par contre, l'orbite lunaire est un emplacement de
choix pour cette étude.
Deux mini-satellites
Queqiao ne voyage pas seul. Il était
accompagné, lors de son lancement par deux mini-satellites Longjiang
1 et 2, de 45 kg chacun pour une taille de 50 x 50 x 40 cm, destinés
à des expériences d'interférométrie et d'émission radio.
Malheureusement, Longjiang 1 n'a pu atteindre
l'orbite lunaire, mais son jumeau a réussi. Si cela compromet
certaines expériences, par chance, Longjiang 2 est celui qui est
équipé d'une micro caméra déceloppée en Arabie Saoudite par
l’université du Roi Abdulaziz pour les sciences et la technologie
(KACST, King Abdulaziz City for Science and Technology).
Les deux satellites retransmettent donc, outre
des données scientifiques, des images spectaculaires montrant à la
fois la Terre et la Lune, vues depuis cette position inhabituelle.
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La Lune et la
Terre, vus depuis Longjiang 2. Crédit : CNSA. |
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Pendant ce temps, à la surface…
Quelques heures après son atterrissage sur la
face cachée de la Lune, Change-4 a déployé les trois antennes de 5
mètres du spectromètre radio basse fréquence, tandis que le
détecteur de neutrons et de radiations lunaires était activé pour
une phase de tests.
Tandis que les caméras du rover Yutu-2
transmettaient des vues détaillées de son environnement via la
satellite-relais Queqiao, permettant de compléter la perception de
l'environnement et la planification des itinéraires, la rampe de
descente de l'atterrisseur se déployait. Au feu vert du centre de
contrôle, Yutu-2 déployait son mât porteur d'instruments, ses deux
panneaux solaires, et descendait sur le sol lunaire.
Selon la CNSA, dans les prochains jours,
Yutu-2 et l'atterrisseur devront relever le défi des températures
extrêmement élevées le jour de la lune. Yutu-2 entrera en mode
"sieste" au moment opportun et devrait reprendre ses activités jeudi
prochain.
La lune tourne sur son axe une fois tous les
28 jours, de sorte que chaque partie de la lune a un schéma
jour-nuit. Les températures sur la lune varient entre des extrêmes
d'environ 200 degrés Celsius et moins de 200 degrés.
Jean
Etienne
Sources principales :
China's lunar rover drives smoothly on moon's far side,
People's Daily Online.
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Le rover Yutu-2
sur le sol lunaire, panneaux solaires fièrement déployés. Crédit :
CNSA. |
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Autre image de la
Terre et de la Lune, depuis le satellite relais Queqiao. Crédit :
CNSA. |
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Position de Queqiao, en orbite, ou plutôt en position d'équilibre,
autour du point de Lagrange L2. |
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