Une seconde vague de domestication 
			 
			Les travaux des chercheurs révèlent cependant une autre surprise. 
			Ils démontrent qu'une seconde vague de domestication s'est produite, 
			cette fois dans l'Egypte pharaonique, concernant la même sous-espèce 
			(Felis silvestris lybica). En effet, les Egyptiens s'étaient 
			pris de passion pour la race féline, une passion qu'ils ont ensuite 
			exporté vers Rome et la Grèce, entamant ainsi une nouvelle vague 
			migratoire. "Les interactions entre humains et chats qui se sont 
			développées en Égypte pharaonique ont abouti à une adaptation des 
			chats qui les a rendus très populaires dans tout le monde antique", 
			annoncent les chercheurs de l’Institut Jacques Monod. 
			 
			Selon les scientifiques, ces animaux se sont propagés massivement 
			dans tout le bassin méditerranéen et au-delà, atteignant la Baltique 
			dès le 7ème siècle en suivant l'itinéraire des routes 
			commerciales et militaires. Cependant, après un pic enregistré au 
			début de l'Empire ottoman, on constate une régression de la 
			signature génétique du chat égyptien dans l'ensemble de la 
			population du chat domestique, au profit de sa variante anatolienne. 
			 
			Auparavant, tous les chats étaient zébrés 
			 
			L'étude apporte aussi de nouvelles précisions sur le pelage de nos 
			chats. Ainsi, les chercheurs ont constaté que le gène qui code pour 
			les taches, ou marbrures du chat, n'existe pas chez le chat sauvage, 
			qui lui, est exclusivement zébré, rapporte le CNRS, qui relaie les 
			travaux menés par les chercheurs de l’Institut Jacques Monod. 
			 
			Les premiers chats au pelage "taché" n'apparaissent en effet 
			qu'entre l'an 500 et 1300 de notre ère, pour ne se répandre 
			couramment après 1300, aussi bien dans l'Empire ottoman qu'en 
			Europe. Ce qui est très tardif par rapport à d'autres espèces, mais 
			constitue une preuve irréfutable de la sélection exercée par 
			l'homme, sans toutefois marquer le début du compagnonnage entre le 
			chat et l'être humain, beaucoup plus ancien. 
			 
			Ce qui explique aussi pourquoi les représentations du chat sur les 
			peintures égyptiennes ne montraient que des pelages zébrés.
			Jean Etienne 
			Sources principales : 
			 
			
			DailyScience.be, 23 juin 2017. 
			
			France Diplomatie, 28 juin 2017. 
			
			Comment les chats ont conquis le monde, Institut Jacques Monod, 
			juin 2017. 
			
			Les chiens et les chats des Belges, SPF économie. 
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