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16 janvier 2017 |
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Succès pour
SpaceX, déception pour le Japon |
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Une fusée Falcon 9 de la société SpaceX a
placé en orbite sans le moindre problème 10 satellites de
communication Iridium, tandis qu'une mini-fusée japonaise échouait
dans sa tentative.
Le 14 janvier 2017 à 17h54 TU (et non GMT, n'en déplaise à la presse
non scientifique…), le lanceur Falcon 9 décollait de la base de
Vandenberg, en Californie, emmenant une grappe de dix petits
satellites de communication Iridium.
Ce lancement revêtait une importance capitale après l'échec du 1er
septembre dernier, qui avait vu le second étage exploser lors d'une
simple répétition, entraînant la destruction d'un satellite de 200
millions de dollars de la société israélienne Spacecom, dont un
canal devait aussi être utilisé par le fondateur et patron de
Facebook, Mark Zuckerberg, avec l'opérateur français Eutelsat, pour
fournir un accès à internet en Afrique sub-saharienne. L'accident
s'est produit quinze mois après une première explosion d'une fusée
Falcon 9 peu après son décollage, le 28 juin 2015, détruisant son
vaisseau Dragon qui devait acheminer du fret à l'ISS dans le cadre
d'un contrat avec la Nasa.
SpaceX avait alors conclu que l'accident, survenu lors d'un essai au
sol des moteurs, avait résulté d'une défaillance d'un réservoir
d'hélium sous pression installé à l'intérieur du réservoir d'oxygène
liquide du second étage de la fusée. Début janvier, un essai
statique de mise à feu des moteurs de Falcon 9 s'était avéré
concluant et avait ouvert la voie à la reprise des vols.
Une heure après le décollage, les dix satellites d'environ 600 kg
chacun ont commencé à se déployer en orbite. Ce sont les premiers
éléments d'une constellation d'au-moins 70 satellites que SpaceX
doit lancer pour Iridium d'ici le début 2018 dans le cadre de la
modernisation de son nouveau réseau nommé Iridium Next.
Une facilité déconcertante
Mais alors que le second étage du lanceur se trouvait toujours en
pleine phase propulsive, le premier étage, d'une longueur de 41
mètres, entamait sa décélération, puis 7 minutes 49 sec après le décollage,
réussissait à se poser à la verticale avec une facilité qui semblait
déconcertante sur une barge positionnée dans l'océan Pacifique.
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Tandis que le
moteur du second étage poursuit la mission (à droite), le premier
étage (à gauche) redescend, aérofreins déployés. Crédit : SpaceX.
Cliquer sur l'image pour agrandir. |
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Dans quelques
secondes, le premier étage Falcon 9 se posera.
Crédit : SpaceX. Cliquer sur l'image pour agrandir. |
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Falcon 9 s'est
posé en plein milieu de la cible.
Crédit : SpaceX. Cliquer sur l'image pour agrandir. |
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Il s'agit de la sixième récupération réussie pour
SpaceX (quatre sur barge, deux au sol), confortant le projet d'Elon
Musk, propriétaire de la société, de réduire ainsi considérablement
les coûts de lancement à l'avenir.
Même si le chiffre d'affaires de SpaceX a subi une perte de 6%
depuis le dernier échec et en outre une perte de 250 millions de
dollars par année depuis le premier accident de 2015, son directeur
financier Bret Johnson affirme que "Nous avons plus de 70 lancements
dans notre carnet de commandes qui présentent plus de dix milliards
de dollars de contrats", et que la société détient plus d'un
milliard de dollars de liquidités en réserve tout en n'ayant aucune
dette.
Echec pour le plus petit lanceur spatial du monde
Le lendemain 15 janvier, le lancement d'une mini-fusée expérimentale
depuis le Centre spatial Uchinoura, dans le sud-ouest du Japon,
échouait.
L'engin, de moins de 10 mètres de haut, transportait un
mini-satellite d'observation de la surface terrestre d'une masse de
trois kilogrammes pour 35 centimètres de long et 11 centimètres de
diamètre. Baptisée SS-520 N°4 (quatrième exemplaire réalisé), la
fusée retombait en mer peu après le décollage suite à la décision du
centre de contrôle de vol de stopper le moteur du second étage.
Selon un communiqué diffusé par la Jaxa, le fonctionnement des
systèmes de communication de la fusée a été perturbé en cours de
vol, et l'agence a pris cette décision par sécurité alors que le
fonctionnement du lanceur était nominal. La cause exacte de cette
mission avortée reste pourtant à définir, elle sera annoncée après
une étude détaillée du dossier.
La SS-520 était présentée comme une des plus petites fusées du monde
et comme une des premières du Japon à intégrer des technologies
développées par des sociétés japonaises qui ne travaillent
généralement pas pour le secteur aérospatial, comme le spécialiste
de la photo, de l'optique et de la bureautique Canon.
Jean Etienne
Sur
Falcon 9 (archives) :
27 septembre 2016
Le
lanceur Falcon 9 de SpaceX, un rêve éveillé ?
7 mai 2016
Troisième récupération réussie d'un lanceur Falcon-9 pour SpaceX
11 avril 2016
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Images
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22-12-2015 - SPECIAL
Space-X
écrit l'Histoire en récupérant le premier étage de son lanceur
Falcon 9
28-06-2015
Un
vaisseau de ravitaillement de l'ISS explose peu après son décollage
de Cap Canaveral
18-01-2015
L'échec
réussi de Space-X en vidéo |
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Le lanceur SS-520
(premier exemplaire). Crédit : Jaxa. |
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