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Olivier Namur |
Cette expérience a été conduite par les deux
scientifiques au sein du nouveau
laboratoire de pétrologie
expérimentale de l'ULg, au moyen d'équipements uniques en
Belgique, reproduisant des échantillons de magma de Mercure à partir
des données transmises par la sonde américaine en orbite autour de
Mercure, l'une des quatre planètes telluriques du Système solaire
(Mercure, Vénus, la Terre et Mars), et aussi la plus proche du
Soleil.
Dans leur publication parue ce 2 janvier 2017 dans Nature
Geoscience, les docteurs O. Namur et B. Charlier, tous deux du
département de géologie de l'ULg, ont pu définir différentes régions
de l'hémisphère nord de Mercure, chacune caractérisée par une
minéralogie spécifique. Mais la découverte repose essentiellement
sur le lien établi entre l'âge attribué à ces régions et la
minéralogie des laves présentes à leur surface, qui démontre le rôle
majeur de l'évolution thermique de la planète sur son histoire
volcanique.
En effet, leurs conclusions permettent de mieux cerner l'histoire de
Mercure et sa minéralogie en démontrant que la croûte est d'origine
magmatique, produite par des laves issues du manteau voici 3,5 à 4,2
milliards d'années. Une donnée précieuse, qui en fait aussi la
planète tellurique ayant refroidi le plus rapidement dans notre
Système solaire.
Jean Etienne
Source principale :
Silicate mineralogy at the surface of Mercury (Nature
Geoscience, Advance Online Publication (AOP), doi 10.1038/ngeo2860,
19/12/2016).
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