Neal Lane a abondé dans ce sens en insistant sur
le fait que la Lune constituait une bonne étape avant Mars et que
les effets des voyages spatiaux de longue durée sur la santé humaine
devraient être plus étudiés [5]. La surface lunaire constituait un
banc d’essai à faible gravité, tout en offrant la sécurité, du fait
de sa proximité de la Terre. Peut-être plus important encore,
l’exploration lunaire représentait un levier important de la
diplomatie "spatiale". A cet égard, Neal Lane a noté que les
partenaires actuels de la NASA, à savoir l’Europe, le Japon, le
Canada et la Russie, avaient tous exprimé leur intérêt pour un
retour des expéditions lunaires. A ses yeux, des vols habités
internationaux sur la Lune, sur d’autres corps du système solaire,
et peut-être finalement sur Mars, pourraient se révéler une réelle
opportunité de leadership pour le nouveau président américain.
L’ensemble des intervenants se sont unanimement déclarés en faveur
d’une intensification des collaborations internationales, y compris
avec l’Inde et la Chine, ce qui aiderait les USA à rétablir leur
soft power dans le domaine spatial et plus largement le domaine
scientifique.
Le panel d'experts était composé de sept intervenants :
- Mark J. Albrecht, Président du
conseil d’administration de l’entreprise U.S. Space.
- Leroy Chia, professeur adjoint à
l’Université Rice et ancien astronaute de la Nasa.
- Joan Johnson-Freese, professeure
au département des affaires de sécurité nationale à l’US Naval
War College.
- Neal F. Lane, chercheur en
politique scientifique et technologique à l’institut Baker et
professeur à l’Université Rice.
- Eugene H. Levy, professeur au
département de physique et d’astronomie de l’université Rice et
actuellement membre du NASA Advisory Council Science Committee.
- John M. Logsdon, professeur
émérite en sciences politiques et affaires internationales à
l’université George Washington.
- Michael F. Lembeck, Président de
l’entreprise CEPStone, est membre de l’ESA/NASA GSFC Solar
Orbiter Instrument Standing Review Board.
Les débats étaient conduits par George W.S.
Abbey, chercheur en politique spatiale à l’Institut Baker et ancien
directeur du NASA Johnson Space Center.
De renommée internationale,
l’Institut Baker a été créé à Houston en 1993 par l’Ambassadeur
Edward P. Djerejian, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Israël et
ancien directeur au département d’Etat pour les affaires du
Proche-Orient. Il est à noter que William Barnett, Colin Powell,
Madeleine Albright sont des membres de son conseil d’administration.
Jean
Etienne
Sources principales :
Lost in
Space 2016 (Rice University - Baker Institure).
Space policy experts to speak at Rice’s Baker Institute Oct. 3
(Rice University).
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