A la veille de la célébration du 55ème
anniversaire du premier vol spatial habité, le célèbre
astrophysicien britannique Stephen Hawking fait part de ses
impressions et évoque les perspectives de colonisation de la Planète
Rouge sous l'éclairage de la coopération spatiale.
Le 12 avril 1961, pour la première fois dans l'histoire, un homme
s'aventurait au-delà des limites de notre atmosphère. 55 ans plus
tard, l'humanité regarde plus loin et examine la possibilité de
coloniser d'autres planètes de notre galaxie, notamment Mars. Cette
idée ne parait pas étrange au célèbre savant britannique Stephen
Hawking, qui considère d'ailleurs que l'homme devra un jour
s'affranchir des contraintes de la Planète bleue.
Selon lui, il aurait été plus facile d'établir des colonies sur la
Lune, compte tenu de la distance qui la sépare de la Terre.
Néanmoins, il reconnaît que l'exploration de Mars s'avère beaucoup
plus intéressante et n'exclut pas que l'espèce humaine s'établisse
sur la Planète rouge d'ici une centaine d'années.
"L'attention de la NASA et d'autres agences spatiales est
focalisée sur Mars. C'est la plus proche des planètes ressemblant à
la Terre avec un sol et une atmosphère. Je ne doute pas que d'ici
100 ans les gens peupleront Mars", annonce le célèbre physicien,
que d'aucuns n'hésitent pas à comparer à Albert Einstein, et dont
les prédictions font souvent figure de réalisations concrètes.
Or, ce projet ambitieux exige des investissements et de nouveaux
savoirs relatifs aux moyens de survivre à la radiation spatiale et
s'adapter à l'absence de ressources vitales en dehors de notre
planète. D'ailleurs, S. Hawking est convaincu que pour survivre,
l'homme devra un jour quitter la Planète bleue.
"Il existe de nombreuses menaces à notre vie ultérieure sur
Terre, dont une guerre nucléaire, un réchauffement climatique
catastrophique (naturel ou non, NDLR) et des virus génétiquement
modifiés. Et le nombre de ces menaces risque d'augmenter au fur et à
mesure du développement de nouvelles technologies. Il est
indispensable que l'espèce humaine disperse dans l'espace et que
l'on parte vers d'autres étoiles pour que la catastrophe sur Terre
ne mette pas fin à l'humanité", a-t-il estimé.
Revenant sur le vol révolutionnaire réalisé par le Youri Gagarine en
1961, l'astrophysicien a avoué avoir été impressionné par cette
percée scientifique réalisée à l'époque par l'URSS. "J'ai été
impressionné par le fait que la Russie avait devancé l'Amérique dans
cette course spatiale", annonce-t-il, tout en ajoutant que si la
Russie, comme héritière de l'ex-URSS, continue à jouer un rôle-clé
dans l'exploration de l'Espace, l'avenir se situe dans la
coopération.
"Les Américains comptent actuellement sur la Russie, en ce qui
concerne les vols vers l'ISS. Je crois que l'avenir est dans cette
coopération internationale", a-t-il conclu, non sans regretter
l'impuissance d'autres acteurs tels que l'Europe dont la volonté,
pourtant avérée, reste entravée dans des contraintes à la fois
politiques et économiques dont les conséquences se feront un jour
durement ressentir.
Jean Etienne
Source principale :
Стивен Хокинг рассказал, когда люди заселят Марс (RG.ru, par
Denis Peredelsky).
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