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La Belgique, vue
depuis la Station Spatiale Internationale. Crédit Nasa. |
Chaque année, l’État met à disposition de
l’Agence Spatiale Européenne (ESA) une enveloppe budgétaire
d’environ 200 millions d’euros ce qui fait de la Belgique le
cinquième contributeur absolu au budget de l’ESA et, ramené au
nombre d’habitants, place la Belgique au troisième rang des
contributeurs. Ainsi, considérant les excellentes performances de la
recherche spatiale du pays, il est estimé que pour un euro versé à
l'ESA, l’économie belge récupère environ 4,5 euros.
En matière de calendrier, la note de la secrétaire d’Etat évoquait
le lancement du projet en 2015, mais sans plus de précisions.
D’après l’édition du 11 mars 2016 quotidien flamand De Morgen,
l’agence spatiale belge devrait voir le jour d’ici l’été. Elle sera
dotée d’un budget d’environ 200 millions d’euros et emploiera 60
personnes.
Le spatial belge, acteur important au niveau mondial
D’un point de vue scientifique et technologique, la Belgique est
également un acteur important. Elle participe à de nombreux
programmes spatiaux européens comme la fusée Ariane, Copernicus
(programme européen de surveillance de la Terre) ou Galileo (système
de navigation par satellite). Le 21 mars 2016, la Commission
européenne a d’ailleurs officiellement confirmé le site de
Transinne, en Wallonie, comme centre d’accueil des infrastructures
terrestres de Galileo.
Dans l’actualité, la technologie belge a récemment été mise à
l’honneur avec la mission d’exploration martienne ExoMars. Placé
dans l’orbiteur qui voguera dans l’atmosphère martienne,
l’instrument belge NOMAD (Nadir and Occultation for MArs Discovery)
sera chargé d’y cartographier les gaz présents. Un deuxième
instrument belge, AMELIA (Atmospheric Mars Entry and Landing
Investigation and Analysis) fait partie de l’atterrisseur
Schiaparelli et est destiné à récolter et analyser les données
pendant sa descente vers la surface de Mars. Enfin, un troisième
instrument belge, le transpondeur LaRa (Lander Radioscience),
déterminera la rotation et l’orientation de Mars avec une précision
jamais atteinte auparavant, et prendra quant à lui part à la seconde
mission ExoMars prévue en 2018.
La Belgique a également pris une part active à la mission Rosetta,
dès son élaboration dans les années 1990. L’Institut d’Aéronomie
Spatiale de Belgique a notamment participé à la construction de
l’instrument ROSINA (Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and
Neutral Analysis) qui a permis de déterminer la composition des gaz
crachés par le noyau cométaire.
Dans un proche futur, l'agence travaillera notamment avec la Chine
en vue de développer un programme de satellites scientifiques.
Ceux-ci devraient permettre d'observer la croissance de la
végétation depuis l'espace et ainsi apporter un outil inestimable à
l'agriculture.
Jean Etienne
Source principale :
Ook voor België is de ruimte big business (De Morgen,
11 mars 2016).
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