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L'impact, vu de
l'intérieur. Crédit : Nasa. |
La station spatiale est équipée de panneaux
anti-météorites ainsi que de systèmes lui permettant d'éviter une
éventuelle collision avec des objets pouvant représenter un danger.
La station est en effet munie d’un blindage étendu autour de tous
les espaces techniques et espaces de vie, de sorte que les impacts
mineurs comme celui-ci ne représentent aucune menace.
Les débris de plus d'un centimètre de diamètre sont toutefois
capables d'endommager les équipements vitaux des vaisseaux spatiaux,
tandis qu'un objet de 10 centimètres est susceptible de détruire
l'ISS.
Par le passé, plusieurs "alertes collision" se sont produites à bord
de l'ISS, notamment lorsqu'un satellite est amené à croiser la
station à moins de 5 km. Les occupants sont alors priés de s'abriter
dans les vaisseaux Soyouz assurant leur retour vers la Terre, en
prévision d'un départ précipité. La dernière alerte de ce type a eu
lieu le 16 juin 2015.
Le module Cupola mesure environ 2
mètres de diamètre pour 1,5 mètre de hauteur et pèse 1,8
tonne. Il est composé d'une structure en aluminium percée de
six hublots latéraux et d'une fenêtre centrale dite
"zénitale", offrant une vision panoramique sur 180°.
Chaque hublot comporte deux vitres "de pression" participant
à l'étanchéité de la station, entourées de part et d'autre
de deux vitres de protection conçues pour résister aux
éventuels impacts, soit depuis l'intérieur (mouvements des
astronautes, griffures par des instruments), ou depuis
l'extérieur (micrométéorites, débris spatiaux). Chaque vitre
est de qualité optique et permet de photographier vers
l'extérieur sans aucune altération, et peut être remplacée.
En cas de risque de collision, des volets de protection
peuvent être refermés manuellement.
Un échauffement excessif de la station par effet de serre
est prévenu par un revêtement d'or en couche mince sur la
vitre externe, ainsi que par un refroidissement actif via un
circuit d'eau connecté au système de régulation thermique du
module Tranquility. Cupola, ainsi que le module
Tranquillity, ont été installés au cours de la mission
STS-130 de la navette Endeavour le 10 février 2010. |
Presque toutes les puissances spatiales du
monde participent aux efforts visant à dépolluer l'espace
circumterrestre. Ces pays ont mis en place un Comité international
de coordination sur les débris spatiaux (IADC), et se sont engagés à
décrocher de leur orbite les satellites hors service. Cependant, une
telle manœuvre exige une réserve de carburant relativement
importante, ce qui risque de grever la durée de vie du satellite. De
plus, les satellites arrivant en fin de vie risquent d'échapper au
contrôle des stations terrestres, et deviennent alors de dangereuses
épaves.
Depuis le premier vol habité dans l'espace en 1961, quelque 20.000
fragments significatifs et débris d'engins spatiaux polluent
l'orbite terrestre, représentant un risque sérieux pour les
satellites et les missions habitées vers la Station spatiale
internationale.
Jean
Etienne
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