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8 décembre 2015 |
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Les
cyanobactéries comme source d'énergie du futur |
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Chercheurs et économistes sont d'accord : nous
devrons un jour réduire notre dépendance aux combustibles fossiles.
Mais par quelle source d’énergie les remplacer? Les scientifiques de
l’Université Concordia, à Montréal, pourraient bien détenir la
réponse : les algues.
Dans une étude parue dans la revue
Technology, une équipe dirigée par Muthukumaran Packirisamy,
professeur au Département de génie mécanique et industriel de
l’Université Concordia, décrit son invention : une cellule qui capte
l’énergie électrique générée par la photosynthèse et la respiration
des algues bleu‑vert.
Pourquoi les plantes ? Parce qu’elles contiennent déjà de
l’énergie
"La photosynthèse et la respiration, qui se déroulent dans les
cellules végétales, engendrent toutes deux des chaînes
respiratoires. En piégeant les électrons libérés pendant la
photosynthèse et la respiration par les algues bleu‑vert, nous
pouvons capter l’énergie électrique naturellement produite par ces
organismes", explique le professeur Packirisamy, qui est
subventioné partiellement par le Conseil des recherches en sciences
naturelles et génie du Canada (CRSNG).
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Sous-groupe de
bactéries photosynthétiques qui utilisent la lumière comme source
initiale d'énergie, les cyanobactéries sont des organismes contenant
de la chlorophylle A (thylacoïdes) et des pigments accessoires
hydrosolubles (les phycobilines).
La cytologie des
cyanobactéries est particulière, certaines d'aspect filamenteux ne
se divisent et ne germent que fort rarement.
Ce sont les
seuls organismes connus capables de fixer le DIOXIDE de carbone (en
présence de la lumière) et l'azote.
Les
cyanobactéries sont dépourvues de membrane nucléaire, de
mitochondries, de réticulum endoplasmique et de flagelle. |
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Pourquoi les algues bleu‑vert ? Parce qu’elles
sont omniprésentes
Également connues sous le nom de cyanobactéries, les algues
bleu‑vert sont les microorganismes les plus florissants de la
planète, sur le plan de l’évolution. Elles occupent un large
éventail d’habitats sous toutes les latitudes. Elles sont présentes
depuis toujours : la faune et la flore primitives de la planète ont
vu le jour grâce aux cyanobactéries, productrices de l’oxygène qui a
permis l’émergence de formes de vies plus évoluées.
"En tirant parti d’un processus continu à l’échelle de la
planète, nous avons mis au point une technologie nouvelle et
évolutive qui pourrait permettre de générer de l’énergie sans
carbone à moindre coût", explique le professeur Packirisamy. Il
souligne toutefois que cette technologie n’en est qu’à ses prémisses
: "Nous avons encore beaucoup à faire pour perfectionner notre
cellule en vue de sa commercialisation".
Pour l’instant, cette cellule phosynthétique se résume à une anode,
une cathode et une membrane échangeuse de protons. Les
cyanobactéries sont placées dans la chambre anodique, puis, dans le
cadre de la photosynthèse, libèrent des électrons à la surface de
l’électrode. Le dispositif est soumis à une charge externe dans le
but d’extraire les électrons et de capter l’énergie.
Le professeur Packirisamy continue de mener à bien son projet et de
l’étoffer avec son équipe. Il espère que des microcellules
photosynthétiques pourront bientôt être exploitées à diverses fins.
Un jour, elles alimenteront peut-être le monde.
Source :
Micro photosynthetic power cells may be the green energy fount for
next generation (Université Concordia, Montréal). |
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Les cyanobactéries
comptent parmi les formes les plus anciennes de vies en colonies
capables de construire des récifs. Les stromatolithes construits par
certaines espèces existaient il y a plus de 3,5 milliards d'années.
On en trouve encore quelques formations, dont ici dans l'ouest de
l'Australie, dans le parc national de Yalgorup. |
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