|
Un aqueduc
souterrain de la plaine de Nazca. |
L'expert explique qu'une partie importante de l'eau potable
disponible provient de chaînes de montagnes voisines, en se
déplaçant par infiltration, et que la population pré-hispanique de
la région, voici entre 2100 et 1300 ans, connaissait déjà
parfaitement la cartographie hydrographique de sa zone d'habitat.
David Johnson va encore plus loin, en
hypothéquant que les figures et lignes de Nazca seraient en fait un
ensemble de symboles susceptibles d'être compris universellement,
une espèce de "langue universelle" destinée à communiquer la
position exacte des puits et aqueducs souterrains. Tous ces tracés
seraient, dans ce cas, une carte géante, à l'échelle réelle, des
sources d'eau souterraine.
Le scientifique appuie ses observations par des constatations
parfaitement vérifiables. Ainsi, les trapèzes pointent toujours vers
un puits, tandis que les cercles entourent systématiquement une
fontaine. Les figures complexes n'échappent pas à la règle; ainsi,
le bec du célèbre colibri (90 mètres de longueur) pointe sur un
puits géant.
Les travaux de terrain, qui ont lieu tout le long des 1.700 km de
côte péruvienne et chilienne, comprenant les plus anciennes
civilisations telles que Caral et Arica, supportent la théorie que
la "façon de communiquer par le tracé" ("way to communicate") serait
une pratique courante chez toutes les cultures pré-hispaniques.
Jean Etienne
|