L'échec
Cependant, malgré un lancement nominal,
les équipes de suivi au sol d'ILS constataient bientôt des pertes de
contact télémétriques, ce qui n'est pas inhabituel, mais rapidement,
Roskosmos signalait une "situation d'urgence". Des rapports non
confirmés laissaient alors entrevoir un échec aboutissant à la
possibilité d'une rentrée dans la région de Tchita sur le territoire
de la Russie.
"Khrunichev et International Launch Services (ILS) regrettent
d'annoncer une anomalie lors de la mission d'aujourd'hui avec le
satellite Centenario", annonçait ILS dans un communiqué d'échec
plus tard dans la journée de ce samedi. "La fusée Proton Breeze M
a décollé à 11:47 heure locale, depuis le cosmodrome de Baïkonour,
emportant le satellite Centenario. Les information de vol
préliminaires indiquent que l'anomalie est apparue lors de
l'allumage du troisième étage, environ 490 secondes après le
décollage", précisait ensuite ILS.
Mexsat-1, ou Centenario
D'une masse de plus de 5,3 tonnes au décollage, le satellite
Centenario fait partie de la quatrième génération de satellites de
télécommunications de Boeing et la première plate-forme de type
702HP de GEM à être utilisée par le Mexique. Sa durée de vie prévue
en orbite était de 15 années. Son objectif était de fournir des
services mobiles par satellite pour soutenir la sécurité nationale,
les efforts civils et humanitaires et fournir des secours en cas de
catastrophe, améliorer les services d'urgence, la télémédecine,
l'éducation en milieu rural, et les opérations des agences
gouvernementales
Le satellite comportait une antenne de 22 mètres en bande L
permettant de se connecter à des terminaux de poche, complétée par
une antenne en bande Ku de 2 mètres. MEXSAT-1 devait préfigurer un
système de communications par satellite fournissant des services 3G
distribuant voix, données, vidéo et internet sur de multiples
plateformes. L'ensemble doit, dans sa phase finale, reposer sur un
complexe de trois satellites, deux sites au sol ainsi que les
réseaux associés.
Jean Etienne
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