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Le problème des débris spatiaux existe
maintenant depuis plus d'un demi siècle et ne cesse de s'amplifier,
représentant, en cas de collision, un risque non négligeable pour
les missions spatiales.
Plus de 5000 lancements de satellites ont eu lieu depuis 1957,
générant dans leur sillage un nombre désormais incalculable de
débris de toutes sortes, allant de l'étage de fusée abandonné au
satellite en panne, en passant par des objets aussi variés que des
écailles de peinture ou une clé de huit échappée des mains d'un
astronaute…
Ainsi, les spécialistes estiment à environ 200.000 le nombre de
débris en orbite de dimensions comprises entre 1 et 10 cm, tandis
que ceux se situant dans la tranche de 1 à 10 mm devraient être de
l'ordre de 35 millions. Or, animés d'une vitesse de 28.000 km/heure,
les petits débris ne sont pas les moins dangereux, loin de là.
Parallèlement à cela, la Nasa estime qu'environ 100 tonnes de débris
spatiaux sont retombés sur Terre en 2014, la grande majorité s'étant
désintégrés dans l'atmosphère bien avant de toucher le sol.
Manœuvres d'évitement
Le 16 juillet dernier, l'équipage de la Station Spatiale
Internationale (ISS) a reçu l'ordre de se réfugier dans la capsule
Soyouz amarrée à la station, suite au passage prévu à proximité de
plusieurs débris. L'équipage était composé à ce moment de trois
astronautes, Scott Kelly (NASA), Mikhaïl Kornienko et Guénnady
Padalka (Roskosmos). Le 26 juillet, ils étaient rejoints par Oleg
Kononenko (Roskosmos), Kimiya Yui (Jaxa) et Kjell Lindgren (NASA),
qui formaient l'Expédition n°44. A peine ceux-ci avaient-ils pénétré
dans l'ISS que celle-ci devait modifier son orbite, afin de se tenir
à distance respectueuse d'un étage de fusée américaine et ainsi
éviter tout risque de collision (source TsOuP).
Essais de collision en grandeur nature
Le 10 juin, l'Agence spatiale européenne (ESA) a publié les
résultats d’une expérience testant les effets de l'impact d'un
projectile hypervéloce contre une reproduction des boucliers qui
équipent les modules de l'ISS. L’ESA a propulsé une balle
d'aluminium de 7,5 mm de diamètre à une vitesse de 7 km/s (25.200
km/h). Compte tenu de l’énergie cinétique, la balle a percé les
boucliers, l’épaisseur perforée atteignant 50 mm.
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