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En fonctionnement depuis le 10 septembre 2008,
le LHC, plus puissant accélérateur de particules au monde, ne doit
pas constituer une limite aux moyens que les physiciens sont
capables de réaliser en vue de la connaissance du fonctionnement de
l'Univers. Avec le futur FCC, ils visent beaucoup plus loin.
Avec ses 26,659 kilomètres de circonférence, le LHC (Large Hadron
Collider, ou Grand Collisionneur de Hadrons), et les 14 TeV (tera
électrons volts) d'énergie qu'il est capable de produire, cet
instrument a permis de nombreuses découvertes, dont la mise en
évidence du légendaire boson de Higgs, une particule que d'aucuns
considéraient inaccessible à l'observation. Aussi, le projet
European Circular Energy-Frontier Collider (EuroCirCol), financé par
la Commission européenne, vise à identifier les efforts à fournir en
vue de la construction d'un FCC (Futur Collisionneur Circulaire)
quatre fois plus grand et presque huit fois plus puissant que le LHC
d'aujourd'hui. Le FCC sera capable d'explorer la physique des
particules au-delà du modèle standard à des énergies encore jamais
atteintes.
Financé sur quatre ans par la Commission européenne, le projet
EuroCirCol doit produire une proposition technique de ce que devra
être le Futur Collisionneur Circulaire du Cern. Ce collisionneur de
hadrons de nouvelle génération, avec ses 100 kilomètres de
circonférence, devrait être capable de produire des collisions sous
une énergie de 100 TeV.
Actuellement, le travail des équipes du CNRS et du CEA porte plus
spécifiquement sur l'étude du cœur de l'accélérateur: le design des
arcs, des aimants et des régions expérimentales, le système de
collimation et le système à vide pour les faisceaux. Ce projet de
longue haleine devrait voir le jour vers 2040. EuroCirCol n'est donc
que la première étape d'une nouvelle aventure qui passionnera
chercheurs, ingénieurs et techniciens intéressés par le monde des
particules.
La conférence de lancement d’EuroCirCol au CERN s'est déroulée du 2
au 4 juin et a rassemblé 62 participants, avec pour but de mettre
sur pied des organes directeurs, établir la planification du projet
et harmoniser l’organisation, les structures et les processus entre
16 institutions de 10 pays. Le projet a débuté officiellement le 1er
juin et durera quatre ans. Le budget estimatif total, de 11,2
millions d’euros, comprend une contribution de 2,99 millions d’euros
du programme Horizon 2020 pour le développement de nouvelles
infrastructures de recherche à l’échelle mondiale.
EuroCirCol comprend quatre lots de travaux techniques : les deux
premiers portent sur le développement de la maille de l’accélérateur
et de l’optique de faisceau, y compris dans les zones
d’expérimentation ; un troisième porte sur le développement des
prototypes et les tests d'un nouveau système cryogénique pour le
vide de faisceau qui puisse répondre aux exigences du rayonnement
synchrotron élevé attendu avec un collisionneur de cette nature. Le
dernier lot de travail consistera à étudier un modèle viable
d’aimant d’accélérateur de 16 teslas dans le cadre d’une vaste étude
mondiale de R&D sur les conducteurs pour le projet HL-LHC et l’étude
FCC.
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