26 décembre 2014

 

Pourquoi coloniser la lune ?

 
Plus d'une cinquantaine de missions lunaires, y compris les six vols habités Apollo, ont eu pour destination notre satellite artificiel et 40 ans plus tard nous n'avons pas une représentation complète du potentiel qu'elle nous offre. Depuis maintenant plusieurs mois des projets de programmes lunaires sont annoncés, signe d'une réactivation de l'attraction sélène.

Jusqu'à nos jours toute l'activité humaine terrestre a dépendu uniquement des ressources de notre planète, n'est-il pas temps de s'intéresser aux ressources énergétiques illimitées et aux matières premières que pourrait nous fournir l'espace et en particulier la lune ? Les agences spatiales nationales se sont emparés du sujet, répondant ainsi par l'affirmative à cette question.

Le programme russe

Trois étapes pour partir à la reconquête de la Lune. Moscou envisage ainsi d'envoyer un premier engin robotisé sur la Lune en 2018, puis une mission habitée pour 2030. Au dernier stade de ce programme, en 2030, des cosmonautes utiliseraient les ressources locales pour bâtir les infrastructures d'une première base lunaire, suivie de la construction d'observatoires qui permettraient de faire des recherches sur la Terre et l'Espace. Le nouveau programme lunaire russe envisage la possibilité d'une coopération internationale, mais il souligne que "l'indépendance du programme lunaire doit être garantie quelles que soient les conditions et l'étendue de la participation qu'y prendront les partenaires étrangers". L'agence spatiale russe a ainsi approché son homologue européen, l'ESA, et des agences nationales pour rejoindre ce programme.

La Russie n'est pas la seule à envisager d'aller sur la Lune. Les agences spatiales de la Chine, de l'Inde et du Japon travaillent également sur des programmes d'exploration, tandis que, signe des temps, une firme privée californienne, Moon Express, envisage d'envoyer un premier vaisseau spatial automatisé dès l'année prochaine. Quant à la NASA, malgré d'importantes coupes budgétaires, elle a jeté son dévolu sur Mars ...

La Lune fait l'objet également d'une course vers les pôles. Au sud se trouve en effet le cratère le plus important, plus de 12km de profondeur. Cette région de la Lune reste dans l'ombre. Elle renfermerait de la matière fossilisée, datant des origines de notre système solaire ; de même de l'eau sous forme de glace serait disponible en grandes quantités, de l'hélium, du carbone. Les roches lunaires seraient riches en matières premières, magnésium, aluminium, silice, fer, titane. Qui plus est un lancement à partir de la surface de la Lune vers l'orbite terrestre demanderait une énergie vingt fois moindre qu'un lancement de la Terre vers une orbite terrestre.

Et pendant ce temps...

Une sonde chinoise a déjà effectué un aller-retour vers notre satellite pour préparer la mission de retour d'échantillons lunaires. Un petit tour et puis revient. Tel était le programme de la sonde chinoise Chang' e 2 envoyée en 2013 vers la Lune pour préparer la mission de retour d'échantillons lunaires Chang' e 5, prévue en 2017. Les Chinois voulaient s'assurer qu'ils maîtrisent la technologie permettant d'effectuer un aller-retour vers notre satellite, puis une rentrée atmosphérique à haute vitesse. C'est chose faite.

Beaucoup de projets, d'ambition mais les budgets seront-ils au rendez-vous ?


Sources :
Ian Crawford (the Conversation) ; lenta.ru ; les Izvestia ; Ciel et espace

Bulletins-Electroniques.com

 

 

 

 

 
 
 

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