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Le projet portait le nom de code "A119" et
avait été développé sous les auspices de l'US Air Force. Pour
préserver la confidentialité, le projet s’appelait "Une étude sur
les vols de recherche lunaires".
De mai 1958 à janvier 1959, l'équipe a produit plusieurs rapports
sur les effets du souffle ainsi que l'ensemble des effets possibles,
y compris l'impression visuelle depuis la Terre, selon que
l'explosion se soit produite dans une partie éclairée ou non de
notre satellite. Un projet de bombe à hydrogène a été retenu, car
cette formule autorisait la conception d'une charge à la fois peu
volumineuse et légère.
Le Dr Reiffel n'aurait eu aucune responsabilité quant au lancement
proprement dit, la bombe étant emportée par un missile balistique
intercontinental tel ceux que les Etats-Unis ont commencé à déployer
sur tout leur territoire à partir de 1959.
Finalement, le projet a été abandonné lorsque les fonctionnaires de
l'armée de l'air ont décidé que les risques de l'opération
l'emportaient sur les avantages, notamment en cas d'échec au
lancement ou de retombée du missile sur une zone habitée. Mais
l'argument décisif dans cet abandon était qu'il n'était absolument
pas souhaitable, d'un point de vue scientifique, de ruiner
l'environnement naturel primitif de la Lune.
Après cette période, le Dr Reiffel a travaillé à l'Université de
Chicago avec le physicien Enrico Fermi, puis plus tard a été nommé
directeur adjoint de la Nasa durant le programme Apollo.
Bien que certaines informations aient filtré sous la forme de
rumeurs dans le début des années 60, c'est une confirmation que nous
apporte Leonard Reifel. Et on peut affirmer que la Lune l'a échappé
belle !
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