Selon Maria
Zuber, du Massachusetts Institute of Technology et principale
responsable scientifique de la mission GRAIL, l'apparition de ces
fractures a ensuite formé un véritable "système de plomberie" à
l'intérieur de la croûte de la Lune au travers duquel le magma a pu
encore serpenter jusqu'à la surface, se répandant en différents
points parfois très éloignés. Plusieurs petits bassins ont alors été
comblés par cette matière, qui apparaissent aujourd'hui comme des
surfaces lisses et sombres.
La mission Grail
est composée de deux sondes de la Nasa (Ebb et Flow), qui se sont
respectivement placées en orbite autour de la Lune les 31 décembre
2011 et 1er janvier 2012. Les sondes, en mesurant les
variations de distance entre elles, ont permis de dresser une carte
précise du champ de gravité lunaire. Ces éléments, après
rapprochement avec des données provenant d'autres sources,
fournissent un éclairage sur l'épaisseur, la composition et la forme
des différentes strates internes de notre satellite. Bien que la
mission se soit achevée le 17 décembre 2012 avec l'écrasement
volontaire de Ebb et Flow sur le sol lunaire, la grande quantité de
données transmises est toujours en exploitation.
Maria Zuber et
ses collègues publient leurs résultats cette semaine dans la revue
Nature.
Sources : Nasa, Massachusetts Institute of Technology, Nature
|